mercredi 5 juillet 2006

Wu guan (martial club)


"Etes-vous qualifiés pour cela ?."

Cinq ans après Huang Fei-hong yu liu a cai, intercalée par la comédie Jui kuen de Jackie Chan en 1978, Liu Chia-liang consent à donner une suite aux aventures du jeune maître de kung fu. Si l'idée de départ est identique, la rivalité entre écoles cantonaises de wushu, le scénario est plus laborieux et globalement moins captivant, servant essentiellement de prétexte aux nombreux combats du film, très inventifs et réussis au demeurant. L'un des intérêts majeurs de Wu guan est constitué par la présence de Wang Lung-wei, qui apparaissait dans l'opus précédent et venait de jouer le gouverneur dans l'efficace Hung wen tin san po pai lien chiao de Lo Lieh, dans l'un de ses rares rôles positifs.
Huang Fei-hong et Wang Yin-lin, appartenant chacun à un école dirigée par leur père, sont à la fois amis et rivaux. Le premier est le fils de Huang Qi-ying, maître de l'école Wu-ben, le second suit l'enseignement de celle de Zheng Tian-shou. Les deux jeunes hommes ne cessent de se défier, directement ou par adversaires interposés, même si Yin-lin goûte particulière faire l'étalage de son art auprès des jolies occupantes d'une maison close. Les deux camarades vont être, malgré eux, entraînés dans la sombre machination imaginée par maître Lu Zheng-fu et son fils Shan-hao, avec l'appui de maître Shan Xiong venant du nord du pays, pour discréditer et éliminer ses deux concurrents locaux.
Ni Kuang, dont la carrière, en ces années 1980, était en déclin malgré le sursaut Wu lang ba gua gun, était-il en panne d'inspiration pour ce quatre-vingt deuxième scénario ? Quoiqu'il en soit, Wu guan, passant progressivement de la comédie au classique film de kung fu, s'inscrit en retrait par rapport à l'épisode précédent. L'intrigue à rebondissements, dont la saveur est mesurée, connaît néanmoins trois moments forts pendant lesquels l'art de la chorégraphie de Liu Chia-liang excelle encore une fois. D'abord l'illustration du générique relayée par une introduction dédiées à la "danse du lion" aux qualités visuelles et athlétiques indéniables, l'étonnant affrontement dans l'opéra et le non moins remarquable combat final en deux temps. Belle prestation des acteurs dans leur ensemble parmi lesquels la belle Kara Hui, également à l'affiche du très bon Cheung booi du même réalisateur, au rôle nettement plus étoffé par rapport à celui de Lily Li dans Huang Fei-hong yu liu a cai

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