vendredi 7 juillet 2006

To ching chien ko wu ching chien (le poignard volant)


"Tes amis sont nombreux, mais tes ennemis le sont plus encore."


Pénultième des cinq films de Chu Yuan sortis en 1977, To ching chien ko wu ching chien est traditionnellement considéré comme l'une des meilleures productions du réalisateur. Encore adapté d'un ouvrage de Gu Long, il s'inscrit bien dans la lignée des Chu liu xiang et Pai yu lao hu avec sa mise en scène soignée et son casting prestigieux apparaissant successivement au cours des deux premiers tiers du métrage. La dimension fantastique qui caractérisait les films précédents y est toutefois nettement moins présente. Chu Yuan lui donnera une suite en 1981, Mo jian xia qing, toujours avec Ti Lung et Ching Li associés cette fois à Fu Sheng.
Le lettré Li Xun-huan revient au pays avec son fidèle serviteur Chuan-jia après dix ans passés hors des frontières. Son retour est motivé par la réapparition de l'assassin Fleur de prunier qu'il a combattu avant son départ. Sur la route, Li croise Fei avec lequel il se lie d'amitié après un combat contre des assaillants chargés de mettre la main sur une cotte de maille en or en leur possession. Arrivé au manoir Xingyun où résident sa cousine et ex-fiancée Shi-ying et son époux, Long Xiao-yun, Li apprend par celui-ci la réunion sur place de plusieurs autres chevaliers à la demande de la belle Lin Xian-er. La jeune femme, que Li a également affrontée pour la détention de la cotte de maille, promet en effet d'épouser celui qui réussira à éliminer Fleur de prunier, meurtrier de son père.
Les habitués du cinéma de Chu Yuan ne seront pas déroutés par l'intrigue volontairement alambiquée et la copieuse galerie de personnages bigarrés de To ching chien ko wu ching chien. Les autres seront vraisemblablement séduits par la beauté des décors (de ce tournage en studios), par la qualité de chorégraphies acrobatiques et aériennes ainsi que par l'interprétation presque sans faille des acteurs. Les seuls regrets portent sur les quelques longueurs et la relative mise en retrait des deux personnages féminins du scénario. Enfin, détail amusant, on jurerais avoir déjà entendu le score de Chen Yung-yu dans un western, voire un polar bien américain. 

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