jeudi 6 juillet 2006

Siu lam ng jo (cinq maîtres de shaolin)


"Qu'ils nous sous-estiment."

Dernier volet de la tétralogie Shaolin réalisée en 1974 par Chang Cheh, dont Fang Shiyu xing Hong Xiguan constituait le premier opus (voir critique), Siu lam ng jo est le deuxième, après Peng you, des quatre films réunissant le trio de vedettes David Chiang-Ti Lung-Fu Sheng. Tourné à Taiwan, principalement en décors naturels extérieurs, c'est une jolie réussite sur le plan de la chorégraphie des combats mais il laissera sur leur faim les amateurs d'intrigue riche et complexe.
La destruction du monastère de Shaolin par l'armée mandchoue du général Chen a contraint ses occupants à fuir pour éviter d'être tués. Parmi les rares survivants, cinq disciples, menés par Hu Te-ti, n'ayant pas encore atteint un niveau suffisant de kung fu. En route vers le repaire de Liantan au nord du pays, ils choisissent de se séparer pour éviter d'être trop facilement repérés et rallier à leur combat contre le régime Qing le plus de partisans possibles. Recherchés par les hommes de l'empereur, les rebelles fuyards auront notamment à affronter sept redoutables adversaires au nombre desquels figurent le traître Ma Fu-yi et Pao Yu-lung et sa terrible hache volante.
Comme dans Fang Shiyu xing Hong Xiguan, le scénario fait résolument la part belle aux scènes d'action. Celles-ci sont probablement plus abouties, en particulier grâce à la qualité des chorégraphies et de leur mise en scène mais aussi par la diversité des techniques martiales utilisées et la pluralité des interprètes de premier plan. Sur ce dernier point, outre l'apparition de Chia Hui Liu dans un des nombreux candidats au sacrifice au profit de la cause des rebelles et l'absence totale de personnage féminin, le film offre, de manière évidente, au jeune Fu Sheng, dont le jeu est toujours légèrement décalé, le moyen de voler la vedette à ses deux prestigieux partenaires. Une nouvelle passation de pouvoir en somme, après celle intervenue au profit de ces derniers dans San duk bei do et la fin d'une époque, également, pour Chang Cheh. Le pitch de sa série sera repris par Liu Chia-liang, en particulier dans Hung Hsi-kuan.






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