lundi 29 mai 2006

Johnny 'Guitar' Watson at the North Sea Jazz Festival 1993


"Incredible, unforgettable..."

Johnny 'Guitar' Watson
Natif de Houston comme Joe Sample, le fondateur des Crusaders, ou Billy Gibbons, le chanteur et guitariste de ZZ Top, Johnny 'Guitar' Watson a commencé par être pianiste comme son père. Mais il opte pour l'instrument qui lui donnera son surnom après avoir vu jouer Clarence 'Gatemouth' Brown (peut-être sa phénoménale version de "Take the 'A' Train" de Duke Ellington et Billy Strayhorn ?). Influencé par T-Bone Walker, partenaire d'Albert Collins, Young John Watson, comme il ne tardera pas à s'appeler, quitte le Texas pour Los Angeles à l'âge de quinze ans. En 1954, il passe pour un extraterrestre avec "Space Guitar", un bruyant instrumental d'une modernité insensée qui influencera durablement les joueurs de manches, à commencer par ses aînés Bo Diddley et Ike Turner. Trois ans plus tard, il enregistre son premier album, "Gangster of Love", dont la plupart des titres seront repris en concert par l'artiste tout au long de sa carrière.
Alors que, né la même année et venu du blues et du R&B comme lui, Little Richard s'oriente résolument vers le rock, JG Watson s'essaie au soul-jazz puis, avec Larry Williams au milieu des années 1960, au rock&roll. Après une absence d'environ cinq ans, il revient au premier plan en surfant sur la vague du funk dans le sillage des James Brown et Earth, Wind & Fire. Il participe également, au cours de cette nouvelle période, aux "inventions" d'un autre génial excentrique, Frank Zappa. Moins percutant dans ses compositions à partir des années 1980, Johnny 'Guitar' reste une référence sur scène (notamment pour Prince) où il ne compte pas ses efforts. C'est d'ailleurs au cours d'une prestation au Japon, le 17 mai 1996, que ce généreux musicien succombe à une crise cardiaque.

Live at the North Sea Jazz
Le public réuni le dimanche 11 juillet 1993 au JVC Statenhal de La Haye n'ont pas dû oublier de sitôt cette fameuse nuit. En particulier ceux qui se trouvaient aux premiers rangs. Programmé à 23h30, après que Santana ait ouvert la soirée, le concert de Johnny 'Guitar' Watson succède à celui de la chanteuse de rhythm & blues Chaka Khan. Un peu plus d'une heure de groove et de bonne humeur offert par ce remarquable et infatigable performer qu'était l'auteur de "Gangster Of Love".
Entouré par une fine équipe de musiciens, notamment une redoutable section rythmique, Johnny 'Guitar' laisse libre cours à ses sympathiques excentricités scéniques, fréquentant en particulier, plus que de coutume, l'espace aménagé au contact du public, voire en se mêlant carrément à la foule au grand dam des agents de la sécurité. Le Texan aime sincèrement les membres de son groupe et le public. Et ceux-ci le lui rendent bien. Le set est notamment marqué par le blues insomniaque "Three Hours Past Midnight" écrit en 1956 et qui aurait suscité sa vocation de guitariste à Frank Zappa selon ses propres termes. Et par une version incroyable de plus d'un quart d'heure de "A Real Mother For Ya" qui donne l'occasion à plusieurs des musiciens de prendre un solo. Une magnifique façon de clôturer, après un ultime rappel, cette édition du festival fondé en 1976 par le distingué Paul Acket.

Le groupe (1996)* :
Chant, guitare : Johnny 'Guitar' Watson
Claviers : Michael King
Guitare : Tony Hithe
Basse : Mark Meadows
Batterie : Les Falconer
Saxophone : Charles Green
Trompette : Michael Harris
Trombone : Bernard Baisden
Percussions : Sanford Richmond
*les autres formations ne sont, hélas, pas créditées.

Les titres :
1. Booty Ooty
2. Jam
3. I Need It
4. Superman Lover
5. Gangster Of Love
6. Ain't That A Bitch
7. Nothing Else To Be Desired
8. Three Hours Past Midnight
9. A Real Mother For Ya
Blues Fest. Leverkusen Concert 1996 :
1. Ain't That A Bitch
2. Doing Wrong Woman
3. Bow Wow
Vintage Footage (1980) :
1. Booty Ooty
2. A Real Mother For Ya
Young Watson :
1. Gangster Of Love
2. Special Boogie
3. Bo Diddley (avec B. Diddley)

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