lundi 24 avril 2006

Matana MiShamayim (cadeau du ciel)


"... Je ne sais pas pas si c'est permis ou non... ou non, ou non."

Bakho, le chef des bagagistes de l'aéroport israélien, et son jeune frère Vaja ont décidé de faire main basse sur la livraison hebdomadaire de diamants bruts au joaillier Schtarchman en provenance d'Afrique du sud. Pour monter cette opération, les deux fils cadets de Giorgi, sorte de parrain de la communauté géorgienne, doivent trouver le matériel adéquat et, surtout, recruter des complices. Parmi ceux-ci, Ottari, le mari violent et abandonné de Tziala, la sœur des organisateurs, Ponchika qui doit à Vaja une forte somme d'argent perdue aux cartes et qu'il ne possède pas ou encore Jemali qui trompe sa femme stérile avec une pulpeuse cardiologue russe.
Le projet de casse sur lequel s'ouvre ce second long métrage de Dover Koshashvili ne sert que de prétexte à une comédie de mœurs. Moins réussi que Hatuna Meuheret dont il reprend les principaux acteurs, Matana MiShamayim nous offre une peinture extravagante, hétéroclite, un peu vulgaire de la communauté géorgienne immigrée en Israël dont est issu le cinéaste. Souvent comparé à Emir Kusturica, Koshashvili s'insinue, sans retenue, au cœur des relations à la fois primaires et complexes, en tous cas peu vertueuses qui la tissent. Cette production, ambitieuse à l'échelle de son pays et sortie la même année que Massa'ot James Be'eretz Hakodesh et Ha-Kochavim Shel Shlomi, rappelle également certains films de l'Espagnol Bigas Luna ou du Mexicain Alfonso Cuarón. La phase d'exposition est un peu longue, d'autant qu'elle ne mène pas exactement là où l'attend le spectateur. Matana MiShamayim est une œuvre personnelle impertinente, voire plaisante mais pas tout à fait convaincante.


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