lundi 27 mars 2006

Seal: One Night to Remember


"These things forever change us." (in "State Of Grace")

Seal
voir aussi les chroniques de Live at The Point et Live in Paris.
L'actualité de Seal est, depuis le concert parisien de juillet 2004, pauvre en nouveautés musicales. Il est vrai que le chanteur britannique, après avoir entretenu des relations assidues avec Tatjana Patitz et Tyra Banks, a épousé le 10 mai, sur une plage mexicaine, le top model allemand Heidi Klum devenant, dans la foulée, père d'un jeune Henry Günther. Entre ces deux événements majeurs mais d'ordre privé, Seal s'est donc produit dans sa nouvelle patrie d'adoption par alliance. Depuis, le jeune mari a dénoncé, dans une interview à un magazine, l'image de la femme dans les chansons et clips des rappers. Son nom a également été évoqué pour tenir le rôle de Solari, un criminel sud-africain collaborateur du Chiffre, dans le prochain James Bond, Casino Royale.

One Night to Remember
Enregistré le 4 juin 2005, veille du concert public, au Kesselhaus de Düsseldorf, une ancienne aciérie reconvertie en salle de spectacles, cette grosse production réunit donc, devant un parterre d'happy few (pas si few d'ailleurs puisque quatre cents personnes étaient invitées), le groupe de base du "Live in Paris" substantiellement appuyé par le Vox Artis Philharmonic Orchestra, formation classique ayant déjà accompagné, entre autres, Shania Twain ou Robbie Williams. Rien de très novateur sur le principe, sauf que la musique du descendant brésilo-nigérian est un terreau sur lequel une orchestration et des arrangements enrichis de ce type ne semblent pas constituer une dénaturation ou une artificielle pièce rapportée. Mais la valeur ajoutée n'est cependant pas flagrante.
La programme compile des titres des quatre disques de Seal, avec une légère prédominance accordée au premier album. Le chanteur reprend également les "Don't Let It Bring You Down" de Neil Young, "Everything Will Be Alright" des américains the Killers et offre une version personnelle d'une chanson de David Bowie datant de la fin des années 1960, "Let Me Sleep Beside You".
La prestation ressemble davantage à un show télévisé qu'à un concert traditionnel. Il faut dire que le public (de gala ?) convié est d'une grande placidité et d'une ferveur retenue. Impression renforcée par la mise en scène de Volker Weicker, un habitué des cérémonies du petit écran qui dirigera la prochaine finale du concours de l'Eurovision, le 20 mai à Athènes. Avec douze caméras haute-déf. et un système d'éclairage aussi sophistiqué, on aurait pu s'attendre à plus d'originalité, de percussion visuelles et moins de lacunes (les prises sont trop focalisées sur la vedette au détriment des autres musiciens, en particulier Chris Bruce qui n'apparaît presque pas à l'écran). On peut enfin regretter l'absence d'images, même avec des moyens plus modestes, issues du concert public. Au fait, ceux qui ont baptisé le spectacle savent-ils que c'est le titre d'un film de Roy Ward Baker prenant pour décor dramatique... le naufrage du 'Titanic' ?

Musiciens :

Guitare : Eric Schermerhorn
Claviers : Deron Johnson
Batterie : Ramy Antoun
Basse : Chris Bruce
Vox Artis Philharmonic Orchestra sous la direction de Mike Duke

Les titres :
1. Overture
2. The Beginning
3. Killer
4. Colour
5. Prayer For The Dying
6. Don't Let It Bring You Down
7. State Of Grace
8. Violet
9. Love's Divine
10. Let Me Sleep Beside You*
11. Crazy
12. Everything Will Be Alright
13. Still Love Remains*
14. Kiss From A Rose
15. Lullaby
16. Get It Together
___
*titre ne figurant pas sur le CD.

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