mardi 8 novembre 2005

Vaillant (vaillant, pigeon de combat !)


"Que l'instinct nous guide."

Premier film de Vanguard Animation, un nouveau producteur britannique spécialisé, Valiant s'inscrit dans la lignée emplumée et humoristique de Chicken Run issu du compatriote et créateur de la série Wallace and Gromit, Aardman Animations. Sous la houlette de John H. Williams, le producteur de Shrek, cette animation en 3D repose sur un scénario original mais s'inspire du rôle joué par les pigeons voyageurs au cours de la Seconde Guerre mondiale pour acheminer, au dessus de la Manche, des informations vitales entre Alliés. Ce volatile columbiforme est, d'ailleurs comme le précise un panneau qui clôt le film, l'animal le plus décoré du conflit (trente et un "Dickin Metal", la plus haute distinction militaire remise par l'armée britannique à une bête, sur les cinquante-trois décernés).
1944. La guerre qui oppose les forces alliées à l'Allemagne bascule en faveur des premiers. Mais la transmission de l'information devient un enjeu majeur pour coordonner les actions destinées à parvenir à la victoire finale. Une escouade de pigeons chargée de transmettre un important message entre la France libre et l'Angleterre vient d'échouer et leur leader, Mercury, capturé par les faucons du Guénéral Von Griffes. Vaillant, un jeune et fragile pigeon, assiste à une démonstration en vol du commandant James Courage et de deux de ses adjoints du Régiment d'Honneur des Pigeons Secrets, et rêve immédiatement de rejoindre ce groupe d'élite. Par un heureux concours de circonstances, Vaillant réussit à entrer en formation dans la glorieuse escadrille et, après un entraînement accéléré dispensé par le sergent-major Monty, à être parachuté en Normandie en compagnie de ses camarades Bugsy, Snoby, Charlie et Tango.
Joli succès public (le film est resté quatre semaines dans le 'top ten' du box-office et a dépassé le million d'entrées en France), Valiant séduit et amuse, en effet, les plus jeunes et leurs parents. L'adhésion des premiers est gagnée sans difficulté par le caractère sympathique des héros "personnifiant" les gentils belligérants et par ces aventures aériennes, dramatiques et drôles. Les seconds, soixante-trois ans après Blitz Wolf du génial Tex Avery, apprécient particulièrement l'élégance du graphisme, les multiples jeux de mots (en v.o.) et citations historiques et cinématographiques. En revanche, la brièveté du métrage et le relatif dépouillement des décors ne manquent pas de troubler, voire d'indisposer, les amateurs du genre. Mais l'impression générale est toutefois plutôt favorable et le spectacle plaisant. 

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