dimanche 11 septembre 2005

Um fa (the longest nite)


"Ta chance a tourné."

Macao. Depuis huit mois, les deux chefs de gang M.K. et M. Lung se livrent une guerre sanglante, celui-ci souhaitant éliminer son concurrent. Mais M. Hung, le puissant chef de triade, a réussi à rétablir l'ordre en menaçant de les chasser de la ville. Malgré la paix de façade conclue entre les deux hommes, une rumeur, apparemment infondée, fait état d'une récompense de cinq millions de dollars offerte par M.K. sur la tête de son rival. Tony, qui a tout l'air d'un chasseur de prime, arrive à Macao. Il croise la route de l'officier de police Sam, aux méthodes expéditives, chargé de protéger Lung. Alors que le flic véreux s'évertue à briser les mains des tueurs potentiels et essaie de découvrir l'auteur de la fausse information, on trouve chez lui le cadavre d'un individu décapité dont la tête a disparu. Dans sa main, le mystérieux chiffre 107 est inscrit à l'encre.
Les mœurs ont apparemment changé à Macao depuis Jean Delannoy et Josef von Sternberg. Le deuxième film de Tat-Chi 'Patrick' Yau en est une preuve manifeste. Petit polar violent, pas mal ficelé mais, au final, trop alambiqué, il s'inscrit dans la mouvance des films d'action de ses compatriotes John Woo et Johnny To, lequel est le producteur de Aau dut, mais sans en avoir les qualités. C'est d'ailleurs l'un des scénaristes habituels de ce dernier qui co-signe le scénario de cette sombre histoire de machination. Nous sommes assez loin de la maîtrise déployée par le plus récent Wu jian dao dont il est proche sur le plan narratif et qui met également Tony Leung en vedette. Quelques jolies trouvailles de mise en scène (pas mal de maladresses aussi) mais le parti pris esthétique*, en particulier dans la longue scène pré-finale, domine au détriment de l'équilibre général du film. L'interprétation des acteurs n'appelle, en revanche, pas de critique sérieuse.
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*à l'exception d'une bande musicale à "deux balles" !

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