mardi 27 septembre 2005

Columbo: Mind Over Mayhem (au-delà de la folie)


Le docteur Howard Nicholson, un chimiste du Cybernetic Research Institute, demande à voir d'urgence son collègue et directeur, le docteur Marshall Cahill. Il menace de révéler le plagiat opéré par Neil, le fils de son interlocuteur, si celui-ci ne renonce pas officiellement au prix qui doit lui être décerné à San Francisco par la National Science Organisation. Neil s'est, en effet, approprié la théorie relative à l'activité moléculaire développée par Carl Finch, un ancien résident britannique du centre aujourd'hui décédé, dont Neil a été l'assistant. Pour protéger son fils et parce qu'il ne veut pas perdre les honneurs incidents de cette récompense, Cahill emprunte un véhicule du centre, attend que Margaret, la jeune épouse du chimiste, ait quitté son domicile, attire Nicholson à l'extérieur et le percute mortellement avec la voiture avant de maquiller le meurtre en vol ayant mal tourné.
Un génie scientifique fait-il forcément un parfait meurtrier ? La réponse apportée par Mind Over Mayhem (au titre français totalement absurde !) semble être négative. Les scénaristes de la série ont, toutefois, du mal à résister à la tentation d'opposer le fameux lieutenant, authentique Sherlock Holmes moderne, aux plus brillants esprits. Après Short Fuse et A Stitch in Crime, voici Columbo et les génies ou, pour parodier Woody Allen, Columbo et les robots (voir plus loin). Outre le splendide bluff final, l'intrigue est, néanmoins, assez conventionnelle et l'arme du crime... triviale et décevante de la part d'un criminel à l'esprit réputé si éclairé. Aussi faut-il tirer parti des quelques originalités que recèle le scénario, le troc du célèbre bloc du policier contre un magnétophone et le retour du chien. Les citations cinématographiques persistent avec Bride of Frankenstein (appelé "Love of Frankenstein"), la présence du petit-fils de Robby the Robot (Forbidden Planet) et celle de son créateur, un petit génie au nom évocateur : Steve Spelberg ! La performance de José Ferrer, l'acteur du grand classique Lawrence of Arabia et de l'intéressant Ship of Fools (dans lequel le réalisateur d'origine suédoise Alf Kjellin tenait un petit rôle en tant qu'acteur) n'est, en revanche, pas décisive.



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