jeudi 7 avril 2005

The Last Unicorn (la dernière licorne)


"Il n'y a pas de fins heureuses, car rien ne finit."

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Le premier projet d'adaptation du roman, paru en 1968, de l'auteur, chanteur (folk) et scénariste Peter S. Beagle devait être un film avec des acteurs. En regardant la première* version animée de The Last Unicorn, on peut se réjouir qu'une telle idée ne se soit pas concrétisée. Malgré les récents progrès réalisés dans le domaine des effets spéciaux, les aspects fantastiques et féeriques de l'histoire en aurait, sans aucun doute, beaucoup souffert. Sorti dans les salles US et allemandes il y a plus de vingt ans, le joli film du duo de spécialistes, Jules Bass et Arthur Rankin Jr., retrouve une seconde jeunesse et élargit sa diffusion grâce à la vidéo.
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Dans la forêt immortelle d'un pays inconnu et médiéval vit une licorne. Un jour, deux chasseurs y pénètrent brièvement et évoquent la possibilité qu'elle soit la dernière représentante de son espèce. Perturbée par cette nouvelle, elle presse un papillon de lui dire s'il a rencontré d'autres licornes au cours de ses voyages. Celui-ci lui révèle un terrible secret. Toutes ses semblables ont été poursuivies par le redoutable taureau de feu du roi Haggard et ont, depuis, disparues. La licorne se met en route pour en savoir davantage. Elle est capturée par la sorcière Mère Fortune pour faire partie des attractions mythologiques de son spectacle ambulant puis libérée par le maladroit magicien Schmendrick. Le deux nouveaux amis sont bientôt rejoints par Molly Grue, la compagne du capitaine Cully, le chef de bandits de grand chemin. Dès leur arrivée dans le pays du roi Haggard, la licorne est attaquée par le fameux taureau de feu. Pour la sauver, Schmendrick la transforme en une belle jeune femme qu'il baptise Amalthea.
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Classique film d'animation en 2D, parfois proche des productions Disney (The Black Cauldron par exemple) mais avec des personnages qui appartiennent bien à l'univers des créateurs, en particulier celui de The Flight of Dragons qui date de la même année. L'influence tolkienienne, à la fois sur le roman et sur le film, est évidente. Peter S. Beagle a, il est vrai, participé au scénario de la version animée de The Lord of the Rings et Bass et Rankin Jr. ont, de leur côté, adapté The Return of the King de l'auteur britannique né en Afrique du sud. La technique de création développée ne s'appuie, bien entendu, pas sur les vastes ressources informatiques actuelles, mais cela n'handicape que modérément la qualité visuelle du film. Lequel dispose d'un atout déterminant, qui a largement contribué à son succès et à sa popularité, la bande originale signée Jimmy Webb** interprétée par le célèbre groupe anglais America (familier de la cause équine depuis leurs débuts et leur célèbre "A Horse With No Name").
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*l'ouvrage est, en effet, actuellement à nouveau porté à l'écran, toujours sous la forme d'un film d'animation dirigé par Geoff Murphy.
**compositeur dont on peut entendre des chansons dans Fargo et The French Connection).



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