lundi 11 avril 2005

Le Vicomte règle ses comptes


"Vicomte, tu n'es que le passager. C'est moi qui conduit le carrosse."

Coïncidence des sorties, deux films, très différents, du lorrain Maurice Cloche sortent au même moment en vidéo. L'un de ses premiers, Monsieur Vincent (avec Pierre Fresnay, Yvonne Gaudeau et Jean Carmet) et ce Vicomte..., son avant-dernière réalisation pour le cinéma. Celui-ci, tiré de "Bonne mesure", un roman paru en 1953 de Jean Bruce, auteur de près de cent ouvrages et le "père" de l'agent OSS 117, s'inscrit dans la lignée des films d'action des années 1960. Aujourd'hui un peu désuet, comme une bonne partie des films de genre de cette époque, son intérêt réside, pour l'essentiel, dans la variété de sa distribution internationale.
Le contenu des coffres privés de la Banque Mondiale de Dépôts de Paris, représentant une somme de dix millions de dollars, vient d'être volé par les hommes de Marco Demoygne. Le patron de l'Internationale Assurance de New York, qui doit régler l'indemnité, charge le vicomte Clint de la Roche, alors en vacances sur la Costa del sol, de retrouver les malfaiteurs et leur butin. Avant de partir, avec son homme de confiance Billette, pour Paris, le vicomte est cordialement invité à rencontrer le mafieux sicilien Rico Barone. Lui aussi est désireux de connaître l'identité des auteurs du vol car une grosse quantité de drogue lui appartenant était entreposée dans la banque. Après une rapide enquête à la B.M.D., le vicomte prend contact avec Lili Dumont, une stripteaseuse du Crazy Horse et l'amie d'une certaine Tania, soupçonnée d'avoir participé au vol et retrouvée assassinée.
Après les agents secrets FX 18 et X 13 (ou X 77, selon les versions !), Maurice Cloche adapte donc un autre personnage de roman. Celui-ci, séducteur et efficace, doit beaucoup au Malko Linge, alias SAS de Gérard de Villiers ainsi qu'à ses prédécesseurs cinématographiques, James Bond de Ian Fleming et son "concurrent" français Hubert Bonisseur de la Bath dit OSS 117. On pardonne volontiers les faiblesses d'un scénario qui tourne un peu en rond, pour s'amuser de la réunion d'acteurs. Kerwin Mathews, ex-Sinbad et, pour André Hunebelle, le deuxième agent OSS 117 après Ivan Desny, Edmond O'Brien, l'acteur de Ford (The Man Who Shot Liberty Valance) et de Walsh (White Heat) et le buñuelien Fernando Rey. Sans oublier les nombreux français, Jean Yanne en tête, Yvette Lebon, déjà présente dans Baraka sur X 13 ou encore Armand Mestral dans des petits rôles. 

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