vendredi 18 février 2005

The Chronicles of Riddick (les chroniques de riddick)


"A moitié vivant, à moitié... autre chose."

Qui a vu l'honorable surprise qu'était Pitch Black en déduisait, assez spontanément, la forte probabilité de retrouver le personnage principal dans un avenir plus ou moins proche. Le projet a mis presque quatre ans pour aboutir. Il est vrai que le budget allait être multiplié par quatre et que Vin Diesel, que le film avait lancé, connaissait, désormais, un emploi du temps bien plus chargé. Mais plus le temps passait, plus les craintes de voir le film s'éloigner considérablement de son prédécesseur grandissaient. Celles-ci étaient justifiées. D'un film de genre plutôt correct, cette saga naissante, The Chronicles of Riddick: Dark Fury assurant une transition animée entre le premier opus et The Chronicles of Riddick, est passée à un space peplum "anabolisé" et (un peu ?) décérébré, reposant, pour l'essentiel, sur les talents des infographistes.
"Soigner le Mal par le Mal" ou le périple galactique du furian, fugitif hors-la-loi, Riddick, d' U.V. 6 à Helion Prime en passant Crematoria, la prison dans laquelle il retrouve Jack, rencontrée dans les épisodes précédents, et rebaptisée entre temps Kyra. Dans un univers menacé par les Necro(mongers), un peuple mystique qui asservit chaque planète à sa foi et à sa puissance avant de la détruire, Riddick devient, malgré lui, l'instrument d'une obscure prophétie le destinant à tuer leur chef, le sixième Haut Commandeur (Lord Marshal en v.o.) a avoir traversé le Threshold et revenu avec des pouvoirs fantastiques. A suivre...
... Parce que l'on sait, d'ores et déjà, pour le meilleur et pour le pire, que Pitch Black connaîtra au moins deux nouvelles suites (épisodes 4 et 5). Vin Diesel s'est, en effet, entiché de ce personnage nyctalope gravement caricatural (ou, au choix, Riddickule), superhéros non avoué, qu'est Riddick. On sait que l'acteur a, jusqu'à présent, refusé de tourner les suites qu'on lui a proposées (2 fast 2 furious et XXX: State of the Union). The Chronicles of Riddick est donc une exception à la règle. On pourrait demander : quoi de neuf depuis Star Wars ? Davantage de moyens et de techniques, moins de matière grise et d'humour et une lutte du Mal, et non du Bien, contre le Mal (un signe des temps !?). Les décors pillent ouvertement l'Antiquité et la Renaissance, les évolutions aériennes celles du cinéma asiatique (reprises déjà, notamment dans Matrix), l'ambiance rappelle furieusement Conan the Barbarian et les dialogues sont d'une brièveté monosyllabique. Parmi les novations, le remplacement de Rhiana Griffith par l'ex-mannequin Alexa Davalos, dont c'est la première apparition au cinéma, pour le rôle de Jack/Kyra, la présence de Judi Dench ('M' des récents James Bond) dans celui de l'élémentalienne Aereon. Ces presque deux heures, un peu brouillonnes et confuses, laissent le spectateur en apnée, la tête sous l'eau (on sait que l'air est vital aux échanges chimiques du cerveau)... et c'est Riddick qui possède les lunettes de plongée !! 

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