vendredi 10 septembre 2004

Don't Drink the Water (nuits de chine)


"Tu lui as dit de ne pas venir nous chercher à l'aéroport parce que l'on va avoir six ans de retard ?"

Adaptation d'une pièce de Woody Allen, déjà portée à l'écran en 1969 par Howard Morris avec Jackie Gleason dans le rôle principal, Don't Drink the Water est une oeuvre méconnue qui mérite réellement de sortir de sa confidentialité.
Capitale d'un pays d'Europe de l'est, qui pourrait être la Bulgarie, au début des années 1960. L'antagonisme Etats-Unis/U.R.S.S bat son plein. Mr. Magee, l'ambassadeur en poste, part rejoindre le cabinet Kennedy. Il laisse son fils Axel, un médiocre diplomate, assurer l'intérim. C'est le moment que choisit la famille Hollander, Walter, son épouse Marion et sa fille Susan, des touristes américains originaires de Newark, pour venir chercher refuge à l'ambassade. Ils sont, en effet, poursuivis par la police locale et accusés d'espionnage pour avoir pris des photos. 
Leur arrivée crée un authentique remue-ménage : ils monopolisent les lignes téléphoniques, refusent les plats préparés par le chef-cuisinier et souffrent de l'enfermement. Sur place, ils rencontrent un prêtre, demandeur d'asile depuis six ans, qui occupe le temps en apprenant des tours de magie, ainsi qu'un émir expatrié par un soulèvement populaire. Pendant leur séjour à l'ambassade, une romance naît entre Susan, pourtant fiancée, et Axel. Mais les Hollander vont bientôt être échangés contre deux espions soviétiques... Enfin, c'est ce qui était prévu !
Mis en scène à la fois comme un documentaire, caméra à l'épaule, et une pièce de théâtre, le film, à partir d'une histoire fort simple, est un brillant vaudeville, satire de la guerre froide et de la folie des hommes, douce ou plus sérieuse. Servi par un dialogue pétillant et par un casting efficace, il atteint souvent la qualité d'une bonne comédie italienne. 

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