dimanche 25 avril 2004

Shao Lin ta peng hsiao tzu (retour à la 36e chambre)


"Qui ne cache rien est vertueux, qui dissimule commet le mal."

Contrairement à ce que l'on croit habituellement, Shao Lin ta peng hsiao tzu (Retour à la 36e chambre) n'est pas, au sens stricte, la suite de Shao Lin san shih liu fang. Son vrai titre est Le Maître d'échafaudage de Shaolin, lequel dévoile mieux son contenu narratif. Entre les deux épisodes, cinq films ont été tournés par Liu Chia-liang, dont Zhong hua zhang fu (Le Démons du karaté). Le changement, très évident, de genre a de quoi dérouter les amateurs du film précédent. Et pourtant...
Wang Gaofeng (Lung Wei Wang), le patron d'une teinturerie chinoise de Xiangtai, engage des contremaîtres mandchous pour faire régner la terreur parmi ses ouvriers et, par la même occasion, réduire leur salaire. Pour intimider les tyrans, les travailleurs exploités font appel au jeune Chun Jen-Chieh (Chia Hui Liu), le frère de l'un d'entre eux. C'est un imposteur se faisant passer pour le célèbre moine San Te du temple de Shaolin. Mais la supercherie est rapidement découverte. Battu et humilié, Jen-Chieh décide d'apprendre les arts martiaux auprès du véritable San Te.
Amplifiant, de manière plus systématique, le côté comédie, seulement latent dans le précédent épisode, Shao Lin ta peng hsiao tzu est une jolie fable morale, classique sur le principe mais intelligente dans la réalisation. On peut trouver un peu longue la partie qui précède l'étrange apprentissage de Chun Jen-Chieh, mais une fois la "philosophie" décryptée et le mécanisme enclenché, on prend un réel plaisir au spectacle. Liu Chia-liang et Chia Hui Liu développent une technique de combat inattendue mais très crédible. Cet opus, par sa créativité et son originalité, justifie largement l'acquisition du coffret Trilogie

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire