dimanche 25 avril 2004

Pi li shi jie (les disciples de la 36e chambre)


"Etudions dans le calme."

Sept ans après le premier opus, cinq ans après le deuxième, Pi li shi jie (Disciples de la 36e chambre) clôt la série qui porte le titre alternatif de Master Killer. Entre temps, Liu Chia-liang a eu le temps de tourner neuf films, la plupart du temps avec ses acteurs habituels. Parmi ceux-ci, beaucoup n'atteignent pas le niveau de la "Trilogie Shaolin" ou restent méconnus, à l'exception de Wu lang ba gua gun (les 8 diagrammes de Wu-lang) également scénarisé par Kuang Ni.
Fong Sai-yuk (Hsiao Hou) voudrait bien cesser d'aller à l'école qu'il déteste. Impétueux, indiscipliné et vantard, il est le souffre-douleur de son professeur et est placé sous l'étroite surveillance de ses deux demi-frères. Sa mère (Lily Li*) lui a enseigné très trop le kung fu et il y puise une grande partie de son arrogance. Au cours de la visite de l'école, que dirige son père, par un inspecteur mandchou, il ridiculise ce dernier, ce qui déclenche sa colère. Menacé d'être arrêté et exécuté, il rejoint, sur les conseils de sa mère, le temple Shaolin accompagné par ses frères. Admis dans la 36e chambre dirigée pas Liu Yu-Te (Chia Hui Liu), il ne change pas d'attitude et se repose sur ses "lauriers". Il enfreint même le règlement et sort du temple pour aller en ville. Là, il rencontre un officier mandchou qui essaie d'en savoir plus sur sa technique et lui tend, ainsi qu'à ses amis, un piège mortel.
De facture plus classique, Pi li shi jie est, probablement, le moins intéressant de la série. Même si les combats sont encore remarquablement dirigés et le rythme endiablé, avec une symbolique colorée plus marquée, le récit perd en intensité, avec une trame beaucoup plus linéaire qu'auparavant. Le film est, comme Shao Lin ta peng hsiao tzu, une comédie. Hsiao Hou prend l'ascendant, en terme d'occupation d'écran, sur Chia Hui Liu (qui retouve son rôle de Shao Lin san shih liu fang), ce qui se traduit par une perte de qualité visuelle des combats, plus athlétiques et moins "artistiques", même si Hsiao Hou possède une étonnante technique de bras. Les deux hommes s'étaient déjà rencontrés, en 1983, dans Shih ba pan wu yi(Les Dix-huit armes légendaires de Chine) du même réalisateur. Comme dans celui-ci, les câbles sont davantage utilisés, ce qui rompt un peu avec le réalisme propre aux précédents opus. Un film sympathique mais moins éclatant, décisif ou moral que les premiers.
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*qui apparaît dans Wo hu cang long.

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