dimanche 1 février 2004

Shura Yukihime (princess blade)


"Sur le dos du lion."

Premier film de Shinsuke Sato, le scénariste de Himawari, Shurayuki-Hime est le remake assez peu fidèle du film homonyme de Toshiya Fujita de 1973. Tous deux inspirés d'une histoire (devenue manga créé par Kazuo Kamimura - personnages - et) de Kazuo Koike (scénario, auteur de Crying Freeman et de la série Kozure Ôkami), le plus récent se situe à la frontière du film de sabre, du drame et de la science-fiction. Sa principale faiblesse est, peut-être justement, de mélanger des genres sans être réellement convaincant dans au moins l'un d'entre eux.
Dans un Japon légèrement futuriste et dans une situation économique délicate, le gouvernement autocratique doit faire face à une rébellion qui n'hésite pas à utiliser le terrorisme. Un groupe de mercenaires, issu de la famille des Takemikazuchi et dirigé par Byakurai, aide le pouvoir en place à éliminer son opposition. Yuki est un des membres du groupe dont l'adresse au sabre est particulièrement affûtée. Elle apprend qu'elle est la dernière héritière directe du clan des Takemikazuchi et que sa mère a été assassinée par Byakurai pour une sombre histoire d'alliance et de pouvoir. Yuki défie son chef pour venger sa mère mais elle doit fuir, poursuivie par les autres membres du groupe. Elle se réfugie chez Takashi mais doit à nouveau affronter ses anciens compagnons au cours d'un combat où elle est gravement blessée. Soignée par Takashi chez lequel elle a réussit à se rendre, elle apprend que celui-ci est un des instruments de la rébellion sous l'autorité d'un certain Kidokoro. Ils se découvrent être très proches par l'expérience (Takashi venge l'agression subie par sa soeur), par l'action (ils sont tous les deux des meurtriers) mais aussi par l'absence de bonheur.
Le scénario du film de Fujita était beaucoup plus intéressant et riche que celui-ci. Sato a conservé la trame mais les enjeux deviennent flous et la superposition des histoires des deux personnages principaux n'apporte aucun relief supplémentaire, d'autant que celle qui met en scène Takashi est un peu tirée par les cheveux, en particulier la fin. L'exposition dramatique du récit fait perdre au film, sans contrepartie, l'essentiel de son rythme. Le choix de fixer l'action dans le futur est surtout un prétexte pour tourner dans des décors sinistres (bâtiments en ruine, usine désaffectée, centrale électrique). Restent alors les scènes de combat joliment chorégraphiées par Donnie Yen(qui, depuis, a récidivé dans Blade II et tenu un rôle significatif dans Ying xiong de Zhang Yimou), mais la lame est un peu courte. Princess Blade est un film qui se laisse voir mais qui agace par ses longueurs, ses faiblesses scénaristiques et ses défauts de continuité. Il nous fait, en tout cas, regretter l'absence d'édition DVD de l'original. 

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