mardi 2 septembre 2003

Alias


Alias : 1- adv. venant du latin du XVe s. signifiant "une autre fois, autrement", autrement appelé. 2- n. m. d'orig. anglo-saxonne (1995) fichier informatique utilisé comme raccourci.

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Heureusement qu'il y a les vingt dernières minutes ! De toute évidence, le directeur exécutif d'A.B.C. ne s'est pas endormi avant. Un pilote est un exercice délicat : intéresser mais sans trop en dire. "Truth Be Told" pêche peut-être par excès d'exposition et par défaut d'action. Nous apprenons donc que Sydney Bristow est une étudiante attardée (au moins sept ans) sur un campus, orpheline de mère et indirectement responsable de la mort de son fiancé et futur époux. Recrutée par une agence clandestine de la C.I.A., le SD6, elle mène des actions dangereuses et palpitantes comme photographier secrètement des locaux dans un temps limité. Mais l'intrigue se noue lorsque son propre père, qui appartient à la même organisation, lui révèle que celle-ci développe en réalité des activités anti-américaines (le fameux ennemi de l'intérieur). Qu'à cela ne tienne, ils vont, chacun de leur côté, postuler à un emploi chez l'authentique C.I.A. et deviennent ainsi des agents doubles.
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Sydney Bristow est une espèce hybride de James Bond et de Lara Croft (sans l'humour du premier et sans le côté épique de la seconde). Sa particularité est d'être une héroïne déterminée dans l'action mais fragile dans la récupération. Les créateurs de la série sont cependant d'un classicisme navrant : utilisation du flash back, ennemi asiatique digne des meilleurs albums de Tintin, atmosphère "friendsienne" lorsque le devoir n'appelle pas. On l'a déjà dit, l'action est regroupée au cours du dernier tiers de l'épisode, efficace mais sans excès. La mise en scène est dans la norme actuelle : une caméra très mobile, des effets de ralenti ou d'accéléré, des gros plans et des ambiances nocturnes. Jeffrey Abrams a réinventé l'eau tiède ! Même les scènes de combat ne sont pas chorégraphiées avec soin. Un mot sur la bande originale constituée de titres prélevés dans le répertoire folk ou chez Cats Stevens, Peter Gabriel, Sinead O'Connor ou The Cranberries.
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Y a-t-il du monde autour de Jennifer Garner ? Probablement mais je ne pourrais pas me prononcer. L'actrice monopolise l'écran et l'attention. On le sait, elle possède une silhouette et un minois sympathiques et pratique très correctement les arts martiaux. Est-ce tout ce que l'on demande à une comédienne du XXIe siècle ? Il semblerait que ce soit le cas au vu de ce pilote (et, accessoirement, de sa prestation dans Daredevil). Elle se contente de prendre alternativement un air sérieusement concentré ou étonné/effaré pour donner du relief à son interprétation. Quoiqu'il en soit, nous sommes bien en route pour une troisième saison de la série à partir du 28 septembre prochain aux States.
Une dernière chose encore : dans l'attente de visionner le premier coffret de la série (prévu en novembre), ce pilote fait remonter dans mon estime la série Dark Angel qui lui est, par bien des aspects, supérieure. Par ailleurs, je n'ai pu m'empêcher de penser à la série Mission: Impossible qui n'a pas été supplantée, dans le genre espionnage, depuis bientôt 30 ans !

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